La collision
peinture à l'huile
130x90 cm
Elyn est née dans l’immensité tentaculaire de Shanghai. Les immeubles à la hauteur démesurée jalousent leurs voisins toujours plus hauts. L’incessant tumulte de la rue, de ses voitures, de ses deux-roues, de ses piétons agite la ville de potron-minet jusqu’au cœur de la nuit, une nuit de débauche aux plaisirs éphémères. Aspirant à une vie simple et apaisée, loin de la complexité de cette ville « globalisée », Elyn a choisi la Provence pour trouver le repos, la faculté de contempler une nature parfois envahissante, la possibilité de voir croître une fleur qui finira par faner. La Provence lui a permis d’oublier les nuages de Shanghai. Mais elle reste profondément attachée à sa culture d’origine, celle de ses grands-parents qui l’ont élevée. La collision entre sa culture d’origine et la culture qu’elle a choisie délibérément dans l’errance suscitera toujours « dans son cœur, ce conflit féroce » qu’elle évoque souvent. C’est cette collision qu’elle exprime habituellement dans ses tableaux.
Son départ de Chine a été incompréhensible pour nombre de ses proches. Ce qu’ils n’ont pas admis, c’est qu’Elyn voulait sauver son cœur d’enfant, loin d’une ville où tout n’est plus que commerce, corruption et puissance. Elle voulait retrouver les chemins de son enfance naïve, de la création libérée. Elyn a découvert une deuxième terre mais elle est avant tout une citoyenne du ciel.